Collectif Hemingway Mosquito: et autres nouvelles du Prix Hemingway 2012 fiche de lecture - "Sous le double signe de l’humour et de la nostalgie, la cuvée 2012 présente des histoires inoubliables qui hanteront longtemps les mémoires. Cette année, c’est Mosquito, nouvelle où l’on découvrira le pouvoir d’un battement d’ailes sur l’art tauromachique, qui se détache finalement et consacre Jean-Paul Didierlaurent, écrivain vosgien et lauréat pour la seconde fois en huit ans !
Le Prix Hemingway récompense de 4 000 € une nouvelle inédite d’un écrivain, français ou étranger, située dans l’univers de la tauromachie. Organisé par Les Avocats du Diable en partenariat avec Simon Casas Production et les éditions Au diable vauvert, il est soutenu par la Région Languedoc-Roussillon, le conseil général du Gard et la Ville de Nîmes."Publié le: 2014-02-27Sorti le: 2014-02-27Format: Ebook KindlePrésentation de l'éditeur"Sous le double signe de l’humour et de la nostalgie, la cuvée 2012 présente des histoires inoubliables qui hanteront longtemps les mémoires. Cette année, c’est Mosquito, nouvelle où l’on découvrira le pouvoir d’un battement d’ailes sur l’art tauromachique, qui se détache finalement et consacre Jean-Paul Didierlaurent, écrivain vosgien et lauréat pour la seconde fois en huit ans !Le Prix Hemingway récompense de 4 000 € une nouvelle inédite d’un écrivain, français ou étranger, située dans l’univers de la tauromachie. Organisé par Les Avocats du Diable en partenariat avec Simon Casas Production et les éditions Au diable vauvert, il est soutenu par la Région Languedoc-Roussillon, le conseil général du Gard et la Ville de Nîmes."ExtraitMosquito Jean-Paul Didierlaurent Lauréat du Prix Hemingway 2012 Un silbo que aposenta su medida en el aire acordado de la suerte, un pase de la luz al de la muerte o en alas de la sombra al de la vida. Extrait du poème La música callada del toreo de Rafael Alberti Tout le monde avait espéré le Père Noël en ce magnifique dimanche de Pentecôte. Un Père Noël avec une belle hotte remplie d'oreilles, voire même d'une ou deux queues. Le vieux barbu nous devait bien ça. Trois ans que l'Ange de Séville n'avait plus foulé le sable des arènes de Nîmes. Trois putains de longues années sans Javier Sanclemente et sa manière si particulière d'appréhender son art. Un toreo à vous foutre une foule en transe dès les premières secondes. Une économie de mouvements qui frisait l'indécence. El Angel mourait à chaque passe pour mieux renaître à la suivante. Ce type était un miracle perpétuel et, pour beaucoup, un fantasme incarné. Dès l'ouverture des guichets trois mois plus tôt, les places s'étaient arrachées en quelques heures pour ce mano a mano de rêve avec Esteban Villacampa, l'étoile montante depuis deux saisons. Ouais, tout le monde avait espéré le Père Noël mais en lieu et place de sa bonne bouille avenante de grand-père généreux, c'est la Grande Faucheuse qui s'est pointée, Dame la Mort en personne venue nous rendre une petite visite au beau milieu de la faena de l'Ange avec son dernier taureau. Il ne lui faut jamais bien longtemps pour frapper, la Mort. Pas plus de temps qu'il n'en faut au taureau pour relever la tête. Il lui suffit pour accomplir son oeuvre juste d'une brèche, une putain de brèche par laquelle elle n'a plus qu'à glisser la lame de sa faux. En général, elle se débrouille très bien toute seule mais si en plus, un pauvre type comme ma pomme lui déverrouille le loquet, elle ne se fait pas prier pour passer. Et que ce soit involontaire ou pas, accidentel ou criminel, elle s'en contrefout. Les «Pardon Madame, j'ai pas fait exprès», elle s'en bat les plis de la capuche, cette traînée. La grosse boulette de Gaétan Vignal, c'est pas son problème. Toujours à l'affût, elle n'en demandait pas plus pour foncer et faire son petit prélèvement. Et un torero, un ! Devant plus de treize mille personnes, j'ai entrebâillé la porte à cette salope décharnée. Oh, à peine, un minuscule interstice, mais bien assez pour que le taureau parvienne à déchirer l'espace de sa corne droite pour aller fouailler les chairs de l'Ange.Présentation de l'éditeur"Sous le double signe de l’humour et de la nostalgie, la cuvée 2012 présente des histoires inoubliables qui hanteront longtemps les mémoires. Cette année, c’est Mosquito, nouvelle où l’on découvrira le pouvoir d’un battement d’ailes sur l’art tauromachique, qui se détache finalement et consacre Jean-Paul Didierlaurent, écrivain vosgien et lauréat pour la seconde fois en huit ans !Le Prix Hemingway récompense de 4 000 € une nouvelle inédite d’un écrivain, français ou étranger, située dans l’univers de la tauromachie. Organisé par Les Avocats du Diable en partenariat avec Simon Casas Production et les éditions Au diable vauvert, il est soutenu par la Région Languedoc-Roussillon, le conseil général du Gard et la Ville de Nîmes."